L’oreiller

Oui, j’en ai l’absolue certitude : ni la mort ni la vie […] rien ne pourra nous arracher à l’amour que Dieu nous a témoigné en Jésus-Christ notre Seigneur.
Romains 8.38-39

Elle seule donne la paix du coeur ! Un jeune cavalier, gentilhomme et breton d’origine, avait combattu au premier rang durant toute la bataille. Il suivait, au pas de son cheval, un étroit sentier en compagnie de son domestique. Blessé d’une arquebusade à la tempe, la poitrine trouée de plusieurs coups de pique, il perdait son sang et sentait venir sa dernière heure. Arrivé sur le bord d’un fossé à la limite d’un champ, il se laissa doucement glisser de sa monture et s’étendit sur l’herbe. Aussitôt le vieux serviteur, qui l’avait vu naître et qui l’aimait tendrement, se pencha vers lui, les larmes aux yeux, pour éponger ses plaies…
– Non, non, lui dit le jeune homme, ce serait peine inutile !… Donne-moi seulement ma bonne Bible fixée à l’arçon. Elle ne me quittait pas dans la vie, qu’elle ne me quitte pas dans la mort !…
Le soldat se hâta de réaliser ce vœu.
Alors le mourant plaça le Livre sous sa tête et resta un instant immobile, le regard tourné vers le ciel comme s’il eût cherché l’Invisible. Puis, il murmura à son fidèle compagnon : – Ne pleure pas, ami ! Mais retourne maintenant près de ma mère bien-aimée… Tu lui diras que son fils a fait son devoir et qu’il s’est endormi ici, sur l’oreiller de la Parole et des promesses de son Sauveur !
En toutes choses, nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés ! Pourquoi ?… parce qu’on se repose uniquement sur Jésus et sur la parole de sa grâce.
Sur quoi vous reposez-vous ?

François-Jean Martin, d’après des histoires des veillées cévenoles

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Lecture proposée : Lettre aux Romains, chapitre 8, versets 1 à 16.

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