Sic transit gloria mundi

Or le monde passe, lui et sa convoitise ; mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure à jamais.
1 Jean 2.17

« Ainsi passe la gloire du monde ». Ces paroles sont, paraît-il, inscrites au-dessus de l’entrée du caveau qui abrite les restes du plus glorieux empereur des temps anciens : Charlemagne. Il fut enterré dans ce caveau à Aix-la-Chapelle, près du dôme. La manière dont il fut inhumé vaut bien l’un des meilleurs sermons prêchés dans la cathédrale. Dans la chambre funéraire, il est représenté assis sur un siège en marbre – le siège dans lequel les rois furent couronnés. Il est vêtu des habits impériaux. Un évangile est ouvert sur ses genoux et, tandis qu’il est assis là silencieux et sans vie, son doigt pointe sur les paroles de Jésus : Si un homme parvenait à posséder le monde entier, à quoi cela lui servirait-il, s’il perd sa vie ?1
Charlemagne a été grand ; il a régné sur une grande partie de l’Europe laissant un immense empire à ses trois héritiers. Il avait gagné « le monde entier » d’alors, avait créé des écoles (tout en restant lui-même illettré) et soutenu ceux qui recopiaient les Saintes Écritures, suscitant la renaissance carolingienne… Mais avait-il trouvé la perle de grand prix : le salut en Jésus-Christ ?
Oui, la gloire du monde a passé pour lui, tout ce qu’il en reste, c’est son souvenir… dans les livres d’histoire. À présent, le plus humble de ses sujets qui croyait en Christ est peut-être plus heureux que lui.

Alfred Kuen

1 Marc 8.36

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Lecture proposée : Livre du prophète Ésaïe, chapitre 40, versets 6 à 10.

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