Je me dois aux Grecs et aux barbares, aux savants et aux ignorants.
Romains 1.14
Après les droits de l’homme dont la France est fière comme si elle les avait inventés, il y a eu ceux de la femme, ceux de l’enfant et sans doute y en aura-t-il pas mal d’autres. Le problème est qu’ils sont souvent détachés des responsabilités qu’ils impliquent. Si la femme a des droits, ce sont autant de devoirs pour le mari ; si les enfants en ont, les parents ont des devoirs. N’est-ce pas une évidence ? Apparemment pas dans les faits. Chacun ne se réclame que de ses droits !
Vladimir Volkoff, dans son livre « Le Bouclage », fait dire à l’un de ses personnages : « Je ne comprends rien à la notion de droits. Je ne connais que les devoirs et les privilèges. » Ah ! si seulement, au lieu de ne cesser d’exiger, chacun pouvait être sérieux dans ses devoirs et reconnaissant pour ses privilèges ! La situation en serait à tous égards entièrement transformée.
Mais sens des responsabilités et reconnaissance semblent être depuis longtemps passés de mode. La Bible, quand il s’agit des relations humaines, parle elle aussi de devoirs et de privilèges, les devoirs impliquant aussi les droits du prochain. Mais elle prend les choses par le bon bout, remplaçant l’exigence par l’engagement.
Paul, dans sa vocation d’évangéliste, l’avait compris. C’est envers tous que nous nous devons. L’avons-nous compris nous-mêmes ?
Richard Doulière
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Lecture proposée : Lettre aux Philippiens, ch. 3, verset 18 à ch. 4, verset 1.