Sans valeur littéraire

Tes frères ont les écrits de Moïse et des prophètes, lui répondit Abraham ; qu’ils les écoutent !
Luc 16.29

Benjamin Franklin

Nommé ambassadeur de son pays, Benjamin Franklin, l’un des pères fondateurs des États-Unis, séjournait à Paris peu avant la Révolution française de 1789. Un soir, il fut invité à une soirée de la haute société parisienne à laquelle participaient plusieurs membres de la famille royale. La conversation tournait à la critique du christianisme et plus particulièrement de la Bible. Un noble déclara que c’était non seulement un livre plein de mensonges, mais qu’il n’avait aucune valeur littéraire. Tous l’approuvèrent – sauf Franklin.
On lui demanda s’il n’était pas d’accord avec cette affirmation. « Je ne suis guère en mesure de vous donner mon avis, car mon esprit est subjugué par un livre que j’ai trouvé dans une collection. Si vous êtes d’accord, je voudrais vous en lire un extrait. » Tous acquiescèrent avec empressement. Franklin tira de sa veste un vieux livre usé et se mit à en lire un passage poétique.
Les auditeurs prétendirent que c’était ce qu’ils avaient entendu de meilleur et demandèrent à connaître l’œuvre dont ce texte avait été extrait. « Vraiment, Messieurs-Dames ? Mon livre est rempli de passages semblables. Ce n’est rien d’autre que celui que vous avez vilipendé tout à l’heure. Et je vous ai simplement lu une partie de la prière du prophète Habacuc ».
L’histoire ne dit pas quelles mines les auditeurs ont faites.

Alfred Kuen

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Lecture proposée : Livre du prophète Habacuc, chapitre 3.

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