Ils s’écrièrent tous ensemble : Fais mourir celui-ci, et relâche-nous Barabbas.
Luc 23.18
Quand Jésus comparaît devant Pilate, le gouverneur romain, celui-ci propose à la foule de relâcher Jésus ou Barabbas.
Barabbas, avec ses complices, est en prison pour une émeute et pour un meurtre commis lors de cette révolte1. Tout laisse à penser que pour un tel acte, c’est la redoutable mort par crucifixion qui l’attend.
La foule répond à Pilate en criant : « Fais mourir celui-ci, et relâche-nous Barabbas ! » Et Pilate la satisfait.
Barabbas l’entend-il du fond de sa prison ? Nous ne le savons pas. Les évangiles ne donnent pas de détails sur le devenir de Barabbas, mais j’imagine le garde lui dire : « Barabbas, tu es libre ! Jésus de Nazareth te remplace sur la croix préparée à ton intention ! » Relâché, où va-t-il ? Croise-t-il celui que l’on mène recevoir des coups de verges dans le prétoire ? A-t-il réalisé la portée du salut opéré par son remplaçant ? Nous ne le savons pas davantage…
Et nous, injustes parmi les injustes, que comprenons-nous du sacrifice de Christ ? Nous ne valons guère mieux que Barabbas, le coupable, qui en quelque sorte, nous préfigure. Ne restons pas indifférents devant Jésus cloué en croix pour nous.
Dominique Moreau
1 Marc 15.7
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Lecture proposée : Évangile selon Matthieu, chapitre 27, versets 11 à 26.