Jésus, ému de compassion, étendit la main, le toucha et dit : Je le veux, sois pur.
Marc 1.41
Souvent, les personnes qui ont vécu les mêmes galères se retrouvent : SDF, détention, addiction à l’alcool ou à la drogue… Compagnons d’infortune n’est pas synonyme d’amitié. Ils sont ensemble, car seul c’est encore plus dur.
Les dix lépreux de notre lecture vivent une même infortune et sont exclus de la société. Sont-ils des amis ? Certainement pas. D’ailleurs, il y a parmi eux un Samaritain, qui ne devait pas avoir beaucoup de relations avec les Juifs.
Une chose surprend d’emblée : ils s’arrêtent loin de Jésus et de la foule qui l’entoure. Est-ce la peur de se faire jeter des pierres du fait qu’ils sont lépreux et donc contagieux ? Le texte ne nous le dit pas. Je me demande parfois si mes contemporains ne restent pas “au loin”, éloignés de Jésus et des églises, de peur qu’on ne leur jette des pierres, des reproches, des critiques. Ils restent à distance par peur ou parce qu’ils ne se sentent pas “dignes” d’être acceptés.
Au cours d’une autre rencontre, Jésus touche un lépreux de sa main. Il n’a pas peur d’être contaminé. Il laisse l’homme arriver jusqu’à lui, le bénit, et le guérit. L’église est ouverte à tous et aussi à vous. Quel que soit votre parcours de vie, venez, entrez, ne restez surtout pas au loin !
Bernard Delépine
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Lecture proposée : Évangile selon Luc, chapitre 17, versets 12 à 19.