Heureux, dès à présent, les morts qui meurent dans le Seigneur ! Oui, dit l’Esprit, qu’ils se reposent de leurs travaux, car leurs œuvres les suivent.
Apocalypse 14.13
On demanda à Woody Allen si, à son avis, il y a une vie après la mort. Il répondit : « Je me demande surtout s’il y en a une avant. » Il est bien vrai que si nous n’avons pas d’espérance en un au-delà, la vie présente semble bien fade, pour le moins. Est-ce vivre que travailler, manger, dormir (métro, boulot, dodo) ? Quand la Bible parle du décès des chrétiens, elle utilise un verbe qui signifie “s’endormir”. Et un autre, “se réveiller”, parle de leur résurrection.
En effet, a dit Jésus, celui qui enracine sa foi en lui ne mourra jamais : enseignement clair de Jésus à Marthe à propos de son frère Lazare1.
Le verset d’Apocalypse y ajoute l’idée de repos déjà présente dans le verbe dormir. Cette certitude permet au croyant d’envisager l’ultime voyage avec une confiance et une sérénité totales et de se réjouir pour ceux de ses frères et sœurs dans la foi déjà parvenus au terme du pèlerinage.
Bien sûr, les chrétiens n’échappent pas à la tristesse de la séparation. Mais savoir l’être cher dans le repos avec la perspective du réveil lors de la venue du Seigneur n’est-il pas la meilleure source de consolation ?
Et quant à ma propre mort, il suffit de savoir que les miens pourront se réjouir avec moi, car, comme le disait Sœur Emmanuelle, « Pour le chrétien, la mort est le plus beau jour de la vie. »
Richard Doulière
1 Jean 11.26
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Lecture proposée : 1ère lettre aux Thessaloniciens, chapitre 4, versets 13 à 18.