Un bonheur conditionnel

Ah ! si tu étais attentif à mes commandements ! Ton bien-être serait comme un fleuve, et ton bonheur comme les flots de la mer.
Ésaïe 48.18

« Je me méfie terriblement du mot “bonheur” », disait le journaliste et écrivain Patrick Poivre d’Arvor1. « Pour moi, ce mot est “piégé”. Le bonheur est fugace, fragile. Tout passe, toutes les sortes de bonheur passent à une vitesse vertigineuse. Le clamer trop fort, c’est oublier qu’il est toujours en danger. »
Combien c’est vrai de tous les bonheurs passagers de cette vie !
Or, voici que Dieu proposait à Israël un bonheur semblable aux flots de la mer, fluctuants sans doute, pourtant tout aussi perpétuels. Mais… conditionnel : Ah ! si tu… !
Si tu… quoi ? Si tu étais attentif à mes commandements ! Tout est dit ! Ce bonheur-là, ne le clamons quand même pas trop fort. On n’obéit pas une fois pour toutes aux consignes de Dieu, pas plus qu’on ne croit une fois pour toutes.
Qu’on me permette de citer à nouveau Poivre d’Arvor. Il a tellement raison : « Le bonheur est davantage un horizon qu’un trésor sur lequel on pourrait définitivement mettre la main. Il faut le reconquérir chaque matin. » Pour que demeure celui que Dieu donne, il s’agit d’être attentif à ses commandements. Mais pas seulement un instant ! C’est sans cesse que nous avons à repenser et améliorer la qualité de notre obéissance à ce que Dieu demande. Sinon, la négligence, l’oubli, la lassitude peut-être, auraient tôt fait de nous le faire perdre.

Richard Doulière

1 revue Panorama n° 450

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Lecture proposée : Livre du prophète Ésaïe, chapitre 48, versets 12 à 19.

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