Que le voleur cesse de dérober ; qu’il se donne plutôt de la peine et travaille honnêtement de ses mains pour qu’il ait de quoi secourir ceux qui sont dans le besoin.
Éphésiens 4.28
Un riche commerçant de Baltimore eut un jour une visite singulière. Le visiteur lui dit :
– Vous vous souvenez certainement qu’il y a plusieurs années vous avez été victime d’un cambriolage. Je faisais partie des voleurs. Parmi les affaires volées se trouvait « Le voyage du pèlerin » de John Bunyan. J’ai jeté ce livre dans un coin. Un jour où je m’ennuyais, j’en ai commencé la lecture. Le récit m’a ouvert les yeux : j’ai compris que je me trouvais dans la « Ville de destruction »1 et je résolus d’en sortir.
L’un de mes comparses fut attrapé, et toute la bande des voleurs s’est retrouvée en prison. Là, j’ai poursuivi la lecture de votre livre et, avec l’aide du chapelain de la prison, j’ai trouvé le salut en Jésus.
Après avoir purgé ma peine, j’ai émigré au Texas où j’ai pu trouver, grâce à Dieu, un emploi honnête et lucratif. Mes affaires m’amènent à présent dans votre ville. Je viens donc vous trouver pour vous demander de me pardonner mon cambriolage et me dire comment je pourrais réparer le tort que je vous ai fait. Je suis prêt à vous restituer tout ce que je peux, mais j’aimerais garder ce livre qui fut le moyen de mon salut.
Le commerçant de Baltimore avait écouté attentivement. Après un moment, il tendit sa main à l’homme devant lui et lui dit : « Je vous pardonne de tout cœur. Restez toujours sur le bon chemin ! »
Alfred Kuen
1 Un des chapitres du livre
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Lecture proposée : Lettre aux Éphésiens, chapitre 4, versets 20 à 29.