Mais toi, homme, qui es-tu pour contester avec Dieu ? L’objet dira-t-il à celui qui l’a façonné : « Pourquoi m’as-tu fait ainsi ? »
Romains 9.20
C’est le titre d’une fable de Jean de La Fontaine :
« Un villageois, considérant
« combien ce fruit est gros et sa tige menue :
« À quoi songeait, dit-il, l’auteur de tout cela ?
« Il a bien mal placé cette citrouille-là !
« Hé parbleu ! Je l’aurais pendue
« à l’un des chênes que voilà,
« c’eût été justement l’affaire,
« tel fruit, tel arbre pour bien faire… »
Il nous est arrivé, sans doute, que Dieu agisse autrement que nous l’aurions imaginé. Difficile expérience ! Seule notre confiance en Dieu nous vient en aide pour accepter comme meilleure, sa volonté. Cela n’exclut ni la raison ni les sentiments. Mais la foi doit les dépasser ! Contrariétés, maladies, infortunes nous font souffrir.
Comment garder la paix, la joie ? Par la foi ! c’est un défi que l’on peut remporter avec Dieu, car toutes choses concourent au bien de ceux qui l’aiment2. Les épreuves grandissent nos âmes. Et dans sa grâce, il nous en donne parfois la raison. Quelle leçon nous recevons alors !
À la fin de la fable, l’homme s’endort sous un chêne, un gland tombe sur son nez et le réveille. Il réfléchit alors :
« Et que ce gland eût été gourde ?
« Dieu ne l’a pas voulu : sans doute il eut raison ;
« J’en vois bien à présent la cause… »
Et il loua Dieu d’avoir créé les choses ainsi !
Dominique Moreau
¹ Jean de La Fontaine, fable 4, livre 9 2 Romains 8.28
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Lecture proposée : Livre du prophète Ésaïe, chapitre 45, versets 5 à 12.