Si c’est pour cette vie seulement que nous espérons en Christ, nous sommes les plus malheureux de tous les hommes.
1 Corinthiens 15.19
Partout, les rituels funéraires sont considérés comme des rites de passage d’une sphère à une autre. Le mort quitte le monde des vivants et entre dans un nouveau royaume, invisible. Pourtant, selon Louis-Vincent Thomas, « ce n’est pas d’abord à celui qui gît dans le cercueil qu’est destinée la cérémonie, mais à ceux qui y assistent.1 » Les amis, parents, proches, veulent lui rendre un dernier hommage, témoigner à quel point le disparu comptait pour eux. Derrière les prières, l’encens, le rituel pointe cependant une certaine inquiétude. Tout est fait pour rassurer. Le rituel sert aussi à exorciser la peur de chacun face à la mort.
J’ai toujours été frappé par la sobriété des cérémonies d’enterrement de vrais croyants. Certes, la tristesse de la séparation est présente. Mais elle n’est pas empreinte de l’angoisse qui caractérise le départ de ceux qui n’ont pas d’espérance certaine. Les chrétiens le savent : ils n’ont pas à craindre ni à vaincre la mort. Jésus-Christ l’a fait pour eux. Ils peuvent donc partir en paix, sans entourer ce moment de mystère. Ils sont là pour dire, non leur malaise face à la mort, mais leur certitude. La mort n’est pas une perte, mais un gain. Qui croit en Jésus-Christ pour son salut est en parfaite sécurité. Il ne passera pas en jugement, mais jouit, dès son départ de cette vie, de la vie éternelle auprès de Dieu.
Avez-vous cette même assurance ?
Gilles Georgel
1 Louis-Vincent Thomas « Rites de mort » (Fayard)
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Lecture proposée : Lettre aux Hébreux, chapitre 2, versets 14 et 15.