Nous vous en supplions au nom de Christ, soyez réconciliés avec Dieu.
2 Corinthiens 5.20
Les écrits de Gustave Thibon, agriculteur ardéchois en qui l’on a reconnu un grand philosophe, contiennent une multitude de perles rares. Je vous propose celle-ci, tirée de “Ce que Dieu a uni” : « La victoire de l’amour, en réconciliant l’homme avec cet Autre […], le réconcilie avec lui-même. »
Il ne saurait, en effet, exister de réconciliation avec soi, avec les autres et avec la nature que dans la mesure où l’on s’est laissé réconcilier avec Dieu. Ce n’est pas un armistice, ni la seule cessation de l’inimitié qui nous séparait de Dieu. C’est le rétablissement d’une relation perdue. Et c’est ce qui doit intervenir entre la créature et le Créateur, l’établissement d’une harmonie, d’une résonance. En fait la Bible parle aussi d’entière réconciliation. Car il s’agit de tout un programme. Y entrer ouvre toutes les portes, chacune en son temps.
À la sortie d’une exposition, un médecin me dit : « Votre peinture est celle d’un être réconcilié. » Ce fut, vous pouvez vous en douter, le point de départ d’un intéressant entretien.
Oui, de la réconciliation avec Dieu découle une transformation de toute la manière d’être. Dieu la propose, mais nous avons à la vouloir à notre tour.
Notre manière d’être manifeste-t-elle que nous sommes pour le moins réconciliés, pour le mieux entièrement réconciliés ?
Richard Doulière
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Lecture proposée : Lettre aux Colossiens, chapitre 1, versets 19 à 23.