Mais celui à qui l’on pardonne peu aime peu.
Luc 7.47
Petite question de logique posée par Jésus lors d’un repas : Un créancier avait deux débiteurs ; l’un devait 500 deniers1 et l’autre 50. Comme ils n’avaient pas de quoi payer, il leur fit grâce de leur dette à tous deux. Lequel l’aimera le plus ? La réponse est facile, et Simon, qui a invité Jésus à manger, ne s’y trompe pas : Celui, je suppose, auquel il a fait grâce de la plus grosse somme. Jésus compare ensuite les attitudes de Simon et d’une femme venue pendant le repas avec un vase de parfum.
Cette femme, dont la vie n’était pas un exemple, pleure, répand du parfum sur les pieds de Jésus, tandis que Simon fait le minimum pour l’accueillir. En relevant le contraste, Jésus énonce un principe : Celui à qui l’on pardonne peu aime peu. Mais celui à qui on remet une grosse dette (500 deniers) ou de nombreuses fautes va agir avec gratitude et amour. Jésus ne nie pas les nombreux péchés de cette femme : la grâce ne revient pas à tout tolérer. Et le comportement de cette femme montre qu’elle regrette sa vie passée et qu’elle a saisi le pardon.
Notre amour pour Dieu sera à la mesure de notre prise de conscience en ce qui concerne l’égoïsme de notre cœur, les fautes commises et la valeur du pardon reçu. Découvrez l’immensité de la grâce de Dieu et vous l’aimerez toujours plus. Et la reconnaissance suivra naturellement.
Marie Christine Fave
1 Un denier était le salaire d’une journée de travail d’un ouvrier.
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Lecture proposée : Évangile selon Luc, chapitre 7, versets 36 à 50.