Dieu l’a trouvé dans une contrée déserte, dans une solitude aux effroyables hurlements ; il l’a entouré, il en a pris soin…
Deutéronome 32.10
Notre quotidien est de plus en plus envahi par des bruits que nous subissons ou que nous nous imposons. Dans son roman « Trois jours chez ma mère », François Weyergans fait dire à l’un de ses personnages : « En lieu et place de la fête de la musique, on aurait mieux fait de promouvoir une fête du silence ».
Il est vrai que derrière ce petit mot “musique” se rencontrent des sonorités ravissantes… et d’autres beaucoup moins plaisantes. Les goûts sont très variés, mais tous s’entendent à dire que rien n’est pire que de la musique ou du bruit que l’on vous impose (j’ajouterai un peu perfidement qu’ils ne sont pas toujours faciles à différencier). Cependant la musique possède un pouvoir apaisant parfois bienfaisant… quand le silence se fait menaçant.
Avant ma conversion à Jésus-Christ, fin des années 60, en me couchant, j’allumais toujours la radio pour “écouter” l’émission « Jazz dans la nuit ». En fait, je le faisais plus par peur du silence et de me retrouver seul avec moi-même que pour écouter du jazz que par ailleurs j’aimais bien. Des mois après ma conversion, je me suis aperçu que depuis bien longtemps je n’avais plus besoin de ce fond sonore pour trouver le sommeil ; la paix de Dieu avait rempli mon cœur et le silence n’était plus menaçant, mais rempli de la présence de Dieu.
Claude Siefert
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Lecture proposée : 1er livre de Samuel, chapitre 16, versets 14 à 17 et 23.