Heureux ceux qui ont faim et soif de justice, car ils seront rassasiés.
Matthieu 5.6
Encore ! C’est la deuxième fois qu’un inconnu raye la carrosserie de la voiture de mon gendre garée sur un parking ! Apparemment, l’individu était certain que la voiture stationnait à tort sur la place réservée aux handicapés, et il voulait faire… justice. Anonymement, bien entendu ! Pourtant, le macaron légal était bien présent sur le tableau de bord ! Ainsi, celui qui se croyait Zorro le justicier se révélait n’être qu’un pitoyable Don Quichotte…
Et nous, pouvons-nous nous fier à notre sens de la justice ? Créé à l’image de Dieu, chacun se réfère plus ou moins à une norme absolue transcendante. La conscience nous fait qualifier certaines actions ou attitudes de justes ou d’injustes.
Mais, à cause de notre éloignement de Dieu, cette boussole intérieure est faussée ! Une preuve ? Nous menons une vie confortable, pendant que des millions d’êtres humains vivent dans des conditions tellement misérables ! Crions-nous à l’injustice ?
Mes jugements sont souvent hâtifs et subjectifs. Un coup d’épingle dans ma peau me fait toujours plus mal qu’un coup d’épée dans celle d’un autre !
Faisons un pas de plus : est-ce “juste” que le Christ ait été crucifié pour nos péchés ? Est-ce juste que nous ayons la possibilité d’être acquittés par celui que nous avions offensé ? Nous découvrons ici la justice de Dieu, qui est doublée d’amour !
Alors, ne refusons pas cette grâce imméritée, ne bafouons pas cet amour sublime : ce ne serait vraiment pas juste !
Claude Schneider
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Lecture proposée : Évangile selon Matthieu, chapitre 18, versets 23 à 35.