Je pensais que cet homme viendrait en personne vers moi, qu’il se tiendrait là pour invoquer l’Éternel, son Dieu…
2 Rois 5.11
Quel prix élevé pour sauver la vie de cet étranger1 ! Combien de fois, la petite fille esclave avait-elle pleuré et prié pour pouvoir rentrer chez elle ? Voilà que Naaman, son maître, est atteint de lèpre. Est-ce enfin le temps pour elle de laisser éclater sa joie et sa colère ? Non. Sa foi et son amour ouvrent la porte du salut pour Naaman. Mais à quel prix pour elle !
Voici donc Naaman en route pour “acheter les faveurs” du Dieu d’Israël. Tu paies Dieu pour ses services et ainsi tu es quitte. “Je pensais que…” résume bien sa démarche et la religion de la plupart de nos contemporains. Au mieux, le dieu de la religion est à notre service. Au pire, on peut toujours négocier. La découverte de ce militaire païen est que le vrai Dieu ne négocie rien : il exige qu’il se lave sept fois dans le Jourdain. Ne valait-il pas mieux mourir (rentrer à Damas sans plus, c’est faire face à la mort) qu’être humilié ?
“Je pensais que…” Quand il sort de cette eau qui faisait comme mourir son âme, à chaque plongée un peu plus, ses pensées sont transformées. Il est transformé. Guéri de corps et de religion, il partira à Damas, non pas avec un fardeau impossible, mais avec un cœur nouveau. Il avait changé de Propriétaire !
Combien notre vie est tributaire de nos “je pensais que” ! Mais Dieu intervient si nous y renonçons pour faire Sa volonté.
Egbert Egberts
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Lecture proposée : 2ème livre des Rois, chapitre 5, versets 1 à 19.