Caïn connut sa femme ; elle conçut et enfanta Hénoc. Il bâtit ensuite une ville et il donna à cette ville le nom de son fils Hénoc.
Genèse 4.17
Caïn est devenu constructeur. Les « Caïn » modernes font beaucoup parler d’eux grâce à leurs édifices orgueilleusement dressés en leur honneur. Le fratricide passera pour un bienfaiteur de l’humanité. Il aura probablement une statue érigée sur une des places de la ville « à notre bienfaiteur Caïn » ! Une rue portera son nom. Respecté des hommes, il essaiera d’oublier qu’il lui manque l’essentiel : le contact avec Dieu, la paix intérieure qui ne peut être construite artificiellement.
Ami lecteur, qu’avez-vous fait (ou qu’allez-vous faire) aujourd’hui ? Vos travaux, vos projets sont-ils dédiés à Dieu ? Ou construisez-vous pour la postérité humaine, oubliant la précarité de notre monde, de la matière, de nos constructions ? Travaillez-vous avec acharnement, d’arrache-pied pour oublier peut-être votre condition pécheresse ?
Écoutons Pascal : « Notre condition faible et mortelle est si misérable que rien ne peut nous consoler lorsque nous y pensons de près ». C’est pourquoi dans ces mêmes « Pensées » il écrira : « Rien n’est si insupportable à l’homme que d’être dans un plein repos, sans passion, sans affaire, sans divertissement, car de suite il sentira sa petitesse, sa dépendance, sa faiblesse, et il tirera du fond de son être, la noirceur, l’ennui, le désespoir. »
Voulez-vous connaître la paix à laquelle Pascal fera allusion plus loin, en Dieu seul ?
Gérard Peilhon
__________________
Lecture proposée : 1ère lettre aux Corinthiens, chapitre 3, versets 10 à 15.