Il a de lui-même renoncé à tout ce qu’il avait et il a pris la condition de serviteur.
Philippiens 2.7
Journaliste écrivain, Günter Wallraff s’est immergé au cours des quarante dernières années dans divers milieux dont il voulait dénoncer les tares. Ainsi s’est-il maintes fois grimé pour aller vivre dans des foyers pour sans-abri, des centres de désintoxication, des usines…
Sa technique était au point, car selon ses dires, sa fille qu’il avait invitée à le rejoindre dans un café ne l’avait pas reconnu. Et sa propre mère avait échangé quelques banalités avec le Turc Ali sans réaliser qu’elle parlait avec son fils.
De cette plongée dans des univers sans pitié, il a rapporté divers reportages montrant à quel point, pour certains, le quotidien est dur. Même s’il “en a bavé”, allant parfois jusqu’à mettre sa vie en danger, cette immersion n’était que temporaire. Et de son propre aveu, s’il a pu dénoncer les conditions de vie indignes de certains de ses compatriotes, il n’a guère pu faire avancer les choses.
Jésus, lui aussi a endossé la condition des plus humbles, des déplacés, des immigrés, de ceux qui dérangent. Sans se déguiser et pas pour dénoncer seulement. Mais pour l’assumer pleinement et jusqu’au bout, jusque dans la tombe. Et, ce faisant, je sais qu’il a quand même réussi à changer quelque chose – non ! à tout changer. En donnant à chaque personne qui le souhaite, une présence et une espérance.
Siefert Claude
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Lecture proposée : Lettre aux Philippiens, chapitre 2, versets 5 à 8.