Quand je contemple les cieux, ouvrage de tes mains, la lune et les étoiles que tu as créées : Qu’est-ce que l’homme, pour que tu te souviennes de lui ? Et le fils de l’homme, pour que tu prennes garde à lui ?
Psaume 8.4-5
Un soir d’été, couché dans un champ tout juste moissonné, je contemplais le ciel. La Voie lactée donnait son spectacle. Mais, au-delà du « plaisir des yeux », quelque chose d’autre naissait. Quand mes pensées se fixèrent sur la distance des étoiles, l’étendue de l’univers et l’immensité mystérieuse qui l’entoure, un trouble grandit en moi. J’étais incapable de concevoir l’absence de limites et cela me plongea dans une angoisse passagère. Je ressentais un néant, un vertige, une aspiration. J’avais 15 ans alors. Je me souviens encore de cette expérience singulière, écho d’un questionnement fondamental : le désarroi de n’être rien, insignifiant, seul et perdu dans l’univers ; l’indice d’une séparation ; un malaise existentiel.
C’était un autre soir d’été, et j’avais 22 ans maintenant. En acceptant l’Évangile, j’ai vécu une autre expérience singulière, mais aux effets contraires : le bonheur de m’approcher de Dieu ; le privilège de recevoir sa réconciliation et son adoption ; le soulagement de vivre son amour et son pardon. Finalement, par la foi dans le Christ Sauveur, la paix a remplacé mon trouble. Ma vie a pris un sens. La distance infinie de Dieu a été franchie !
Dominique Moreau
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Lecture proposée : Psaume 73, versets 21 à 28.