Si je dis : Je veux oublier mes souffrances, laisser ma tristesse, reprendre courage, je suis effrayé de toutes mes douleurs.
Job 9.27
« Pauvre comme Job », dit-on. De fait, il avait possessions, troupeaux, serviteurs en très grand nombre et une magnifique famille : une femme et dix enfants. Il était également riche d’une piété rare. En un seul jour, il perdit tout, excepté sa femme et sa piété. Il n’attribua pourtant rien d’injuste à Dieu. Quelque temps après, il fut frappé d’un ulcère malin, au-delà de l’imaginable. Là il perdit l’aide de sa femme – elle le poussa même à blasphémer –, puis la consolation de ses amis qui le soupçonnèrent injustement de mériter son sort.
La Bible ne pouvait donner meilleur exemple de tout ce que la souffrance peut avoir d’incompréhensible. Aux paroles que nous avons reprises en tête, Job en ajouta bien d’autres qui criaient son incompréhension et son sentiment d’injustice face aux maux qui le frappaient.
Pourtant, jamais, il ne perdit complètement ni espoir ni confiance en Dieu.
Quand nous ne comprenons pas ce qui nous arrive, que l’épreuve semble dépasser nos capacités de résistance, le découragement et la révolte sont faciles.
Job n’a pas eu l’explication des raisons de ses épreuves. Mais il a fini par comprendre que, si Dieu les avait permises, c’était pour l’enrichir de meilleurs biens que ceux qu’il avait perdus. Il put même dire à Dieu : Maintenant, mon œil t’a vu.
Richard Doulière
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Lecture proposée : Livre de Job, chapitre 33, versets 14 à 28.