Maîtres, accordez à vos serviteurs ce qui est juste et équitable, sachant que vous aussi vous avez un maître dans le ciel.
Colossiens 4.1
Soljenitsyne, dans « L’Archipel du Goulag », écrit : « Le pouvoir est un poison, c’est bien connu depuis des millénaires. Que personne n’obtienne jamais de pouvoir physique sur les autres ! Pour l’homme qui croit qu’il existe quelque chose au-dessus de nous tous et qui, pour cela, a conscience de ses limites, le pouvoir n’est pas encore mortel ; mais pour les gens qui ne connaissent pas cette sphère supérieure, le pouvoir est un poison cadavéreux. Rien ne peut les sauver de sa contagion. »
Ce n’est pas la négation de l’autorité de Dieu qui conduira à une société plus juste, plus libre, égalitaire et fraternelle, mais, au contraire la soumission à cette autorité. La devise des anarchistes « ni Dieu, ni Maître » conduit à un épouvantable esclavage du moi. Et ce moi dans lequel quatre maîtres se combattent, « la raison, le cœur, le ventre, le sexe », deviendra un tyran impitoyable !
Tandis que si ma soumission, mon amour, mon obéissance, mon éducation et ma façon de traiter mes subalternes dépendent de Dieu, alors je ne serai pas frustré et complexé, mais épanoui, heureux.
Vous, épouses et époux, enfants et parents, ouvriers et patrons, lisez donc le passage proposé. La liberté, l’égalité, la fraternité y sont déployées comme une bannière claquant au vent.
Gérard Peilhon
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Lecture proposée : Lettre aux Colossiens, ch. 3, v. 5 à ch. 4, v 1.
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