Rassurez-vous, c’est moi, n’ayez pas peur.
Matthieu 14.27
Qui pourrait dire qu’il n’a jamais éprouvé la peur, ce sentiment universel ? Nous naissons avec elle ! Les psychologues prétendent qu’elle a un côté positif en ce qu’elle nous prépare à affronter le danger. C’est sans doute vrai. Mais n’est-elle pas le plus souvent négative, aliénante, inhibitrice, semblable à l’œil du serpent devant l’oiseau ?
Celui qui accueille la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ est délivré de la peur universelle. La peur recroqueville, racornit, l’Évangile épanouit. Il reste, bien sûr encore, telle peur d’une difficulté ou souffrance inévitable. Mais les soucis matériels ont perdu leur angoissante importance. Inflation, chômage peuvent peser. Le vrai chrétien sait à qui se confier. Maladie, deuil, persécution ? Dieu le tient en sa main. Est-il sécurité plus rassurante ?
La peur du qu’en-dira-t-on a fait place à la crainte de Dieu. La première est négative ; la seconde construit. Reconnaître Jésus dans les circonstances c’est voir l’impossible se traduire en possible.
Cette confiance, c’est Dieu qui la donne, mais pas une fois pour toutes. Si nos yeux se détachent de Lui, se fixent sur les hommes ou s’arrêtent aux circonstances, le doute et la peur reviennent aussitôt. Les raisons de craindre sont omniprésentes : vent, flots, orages, faiblesse personnelle… bien sûr ! « Mais moi, je suis là, dit le Seigneur ; n’ayez pas peur ! »
Richard Doulière
__________________
Lecture proposée : Évangile selon Matthieu, chapitre 14, versets 22 à 36.