Il n’est plus ici, car il est ressuscité comme il l’avait dit.
Matthieu 28.6
L’Évangile commence avec une jeune fille dont l’enfant est appelé : Dieu avec nous. Il s’achève avec la pleine réalité de cette affirmation. La clé pour le comprendre est ici, en sa mort et en sa résurrection.
L’évangéliste Matthieu nous présente d’abord les témoins. Des femmes. À l’époque, leur témoignage n’était pas recevable en justice. Alors, soit les évangélistes sont les champions absolus de la naïveté, soit ils disent vrai. Et s’ils disent vrai, c’est qu’une réalité outre-tombe et “outre-terre” a bel et bien envahi notre monde. Et si ce n’était pas vrai ? Si la mort était la fin de la route ? Ce serait adieu à la justice. Il n’y aurait rien pour effacer nos crimes et rien pour guérir notre désespoir. Ce serait invivable !
Il y a aussi les contre-témoins. Pour eux, la résurrection est un mensonge créé de toutes pièces, car elle représente une vérité imbuvable. Cela voudrait dire qu’on a investi sa vie dans une chimère ! Non, mieux vaut ignorer les preuves du contraire et refuser tout débat. Voilà le monde moderne ! Mais vouloir avoir raison à tout prix, n’est-ce pas trop cher payer ?
Par contre, si c’est vrai, il y a nécessairement des conséquences. Elles tiennent en quatre verbes : adorer, comprendre, transmettre et être rassuré. Croire en la résurrection, est-ce vraiment crédible si nous zappons ces conséquences ?
Egbert Egberts
__________________
Lecture proposée : Évangile selon Matthieu, chapitre 28.