Demeurez en moi, et moi je demeurerai en vous. (dit Jésus)
Jean 15.4
Nicolas Hermann, né en 1614 en Lorraine, s’engage à 26 ans comme frère laïc au couvent des Carmes à Paris, sous le nom de frère Laurent de la Résurrection. Il a une conscience aiguë de ses péchés et pendant 10 ans se sent condamné et rejeté par Dieu. Il pleure souvent devant Dieu. Il dit qu’il n’a que la foi pour lui. Peu à peu il découvre la puissance de la croix de Jésus et sa grâce. « Lorsque je ne pensais plus qu’à finir mes jours dans ces troubles et ces inquiétudes […] qui n’ont servi qu’à augmenter ma foi, je me trouvai tout à coup changé. Et mon âme, qui jusqu’alors avait toujours été dans le trouble, se sentit dans une profonde paix intérieure, comme dans son centre et dans un lieu de repos. » Il se réjouit de la communion constante avec Dieu, en particulier dans son rude travail de chef cuisinier, et plus tard, perclus et souffrant, dans sa fonction de savetier. « Notre seul devoir dans cette vie est de plaire à Dieu, et en dehors de cela tout n’est que folie et vanité », écrit-il. Ailleurs aussi : « Qui sera assez imprudent pour se détourner, même un moment, du respect, de l’amour, du service et des adorations continuelles que nous lui devons ? » Et encore : « La foi seule […] doit être notre soutien […] ; je suis toujours heureux. Le monde entier souffre ; et moi […] j’éprouve une joie si continuelle et si grande que je puis à peine la contenir. »
Théophile Hammann
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Lecture proposée : Psaume 42.