Malheur à vous qui nommez le mal bien et le bien mal, vous qui changez la lumière en ténèbres, les ténèbres en lumière…
Ésaïe 5.20
Dans ce texte du prophète Ésaïe, le terme hébreu « Hoïe », traduit par « Malheur », revient six fois de suite. On pourrait aussi le traduire par « Aïe », comme l’expression d’une douleur présente ou à venir. Dieu exprime ainsi sa peine de voir son peuple s’engager sur une voie qui ne peut conduire qu’à son malheur. Comme un père soucieux du bonheur de ses enfants, il les avertit des souffrances qu’ils s’infligeront s’ils persistent dans leur désobéissance.
Les dirigeants ne pensent qu’à accroître leurs richesses et profiter de leur situation dominante, la majorité du peuple court après l’ivresse du vin et de la fête, la justice est corrompue, les notions de bien et mal sont inversées… Combien ces reproches sont encore actuels ! Mais vous n’avez pas un regard pour ce que l’Éternel a fait, et vous ne voyez pas l’œuvre qu’il accomplit. Voilà pourquoi mon peuple s’en ira en exil, car il n’a rien voulu savoir.1 Alors Dieu annonce les conséquences terribles de cette attitude : invasion, ruine du pays, déportation…
Hoïe, hoïe pour notre génération qui ne veut rien savoir de Dieu ! Puissions-nous pour notre part ne pas être indifférents ou aveugles à l’égard de ce que Dieu est et fait. Ayons le souci de sa volonté et de sa justice et laissons-nous éclairer par sa Parole.
Bernard Grebille
1 Ésaïe 5.12-13
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Lecture proposée : Livre du prophète Ésaïe, chapitre 5, versets 8 à 23.