C’est l’homme qui pèche qui mourra et le fils ne portera pas le poids de la faute de son père, ni le père le poids de la faute de son fils.
Ézéchiel 18.20
Les cérémonies consacrées au souvenir de la fin de la Seconde Guerre mondiale ont donné une large place aux témoignages des derniers rescapés de ces années terribles. Et elles ont remis en lumière jusqu’où pouvaient s’abaisser des êtres humains.
C’est une bonne chose de nous rappeler la nuit qui s’était abattue sur nos pays et de laisser s’exprimer des regrets et des demandes de pardon. Mais il ne faudrait pas en rester là.
Avec beaucoup de réalisme, Michel Sardou chantait déjà en 1998 :
« Pardon pour ceux qui ont souffert
Mais la question n’est pas
Ce qu’ont fait ou ton père ou ta mère
Dans les ténèbres de ce temps-là […]
Ce qui me préoccupe c’est :
Qu’est-ce que j’aurais fait, moi ? »
Oui, voilà une bonne question ! Avons-nous pris conscience que le péché est aussi attaché à notre cœur ? Que nous ne sommes pas meilleurs que nos pères ? Nous prions peut-être facilement – et vite – « Pardonne-nous nos offenses ». Mais il est plus difficile de prier « Pardonne-moi mes offenses » !
Pour cela, il faut que j’arrête d’observer et de juger les autres, et que je me voie moi, pécheur, misérable aux yeux de Dieu. C’est pour moi, à cause de mes péchés, que Jésus a dû mourir sur la croix.
Albert Lentz
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Lecture proposée : Psaume 51, versets 1 à 10.