Compter pour quelqu’un

Je t’appelle par ton nom, tu es à moi.
Ésaïe 43.1

identity-795295_640Étonnamment, ceux qui s’intéressent le plus aux généalogies sont ceux qui ont été adoptés, donc, plus crûment, ceux qui en sont privés.
Preuve que nous avons besoin de nous reconnaître des racines. Rien ne semble pire qu’ignorer qui l’on est. Or, la mécanisation, l’administration, l’urbanisation, la syndicalisation sont facteurs de dépersonnalisation. Il arrive que l’on se sente au plus un numéro, une abstraction. D’où un sentiment d’insignifiance, d’inutilité, de solitude.
On en vient à croire que l’on n’est plus rien, pour personne.
Certains sont allés jusqu’à commettre des délits pour voir leur nom dans le journal !
D’autres, pour devenir célèbres, sont prêts à le payer des pires sacrifices.
Quelquefois, on se marie afin de compter enfin pour quelqu’un. Seulement, le sens du mariage est parfois si déformé qu’il aggrave le sentiment de solitude.
Mais l’Évangile va à contre-courant. Il restaure la personne humaine, lui rend son intégrité, son unicité, sa dignité. Car il représente la relation unique du Créateur avec chacune de ses créatures. C’est par notre nom que Dieu nous appelle comme il appela jadis Adam, Abraham, Israël… Qui que je sois, il me connaît par mon nom ; si je n’en avais pas parmi les humains, il me ferait découvrir que j’en ai un pour lui, depuis toujours. Je suis quelqu’un pour lui. Merveilleuse certitude !

Richard Doulière

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Lecture proposée : Évangile selon Jean, chapitre 10, versets 1 à 6.

 

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