Il nous en a ouvert le chemin, un chemin nouveau et vivant à travers le rideau du sanctuaire, c’est-à-dire à travers son propre corps.
Hébreux 10.20
Pour les contemporains de Jésus il était inconcevable de pouvoir se présenter en la présence du Dieu trois fois saint. L’architecture du temple de Jérusalem reflétait dans sa disposition tout le fossé qui séparait l’homme pécheur de Dieu. Les non-juifs ne pouvaient accéder qu’à la cour extérieure, appelée Parvis des gentils. Les femmes étaient admises seulement dans la Cour des femmes. Les hommes juifs pouvaient pénétrer plus avant dans la Cour d’Israël. Mais seuls les prêtres pouvaient accéder dans la Cour des prêtres et le Lieu saint au centre du temple. Enfin, seul le grand-prêtre pouvait pénétrer dans la partie la plus sacrée, le Lieu très saint, et cela seulement une fois par an, le jour du Yom Kippour. Un rideau épais séparait ce Lieu très saint du reste du sanctuaire.
En rencontrant des étrangers, en acceptant parmi ses disciples des femmes, en côtoyant des pécheurs notoires, en touchant des lépreux…, Jésus bouleversa l’ordre établi. Il scandalisa les religieux de son temps, notamment les pharisiens, les plus intransigeants quant au respect des multiples ordonnances de la Loi. Au moment où il expira sur la croix, le voile du temple qui barrait l’entrée du Lieu très saint se déchira de haut en bas.
Désormais tout pécheur qui se repent sincèrement et place sa foi dans le Christ ressuscité, peut se tenir en présence du Dieu saint !
Bernard Grebille
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Lecture proposée : Lettre aux Hébreux, chapitre 10, versets 19 à 22.