Quand il vit cela, Simon Pierre tomba aux genoux de Jésus, et dit : Seigneur, retire-toi de moi, parce que je suis un homme pécheur.
Luc 5.8
Dans son Protreptique1, Clément d’Alexandrie (150-220) écrit : « Quelle est la grandeur de l’amour de Dieu pour les hommes ? Quelle est l’intensité de sa haine pour le crime ? » Que répondre ? Autant essayer de mesurer la terre avec une règle d’écolier ! D’ailleurs, l’auteur poursuit ainsi : « Les paroles humaines ne sauraient l’exprimer… »
Infinie haine pour le péché, amour infini pour le pécheur : nous sommes doublement dépassés par le caractère de Dieu ! Si nous pouvions seulement en saisir une part, assurément nous serions à genoux devant lui, terrassés par le poids du mal qui nous habite. Et, nous serions également frappés de stupeur devant sa bonté envers nous.
Mais ces vérités, Jésus-Christ, crucifié pour nos fautes, est suffisant pour nous les révéler ! L’homme ne peut pas « mesurer » Dieu, mais l’Esprit de Dieu peut l’effectuer pour nous. Ainsi Pierre a été saisi de peur dans la barque à la vue du miracle opéré par le Christ.
Pour la compréhension, il faut la révélation. La première, humaine, concerne la raison ; la seconde, divine, vise le cœur ! L’évangile ne dit pas : « Comprends Jésus, et tu seras sauvé », mais : Crois au Seigneur Jésus, et tu seras sauvé2.
Dominique Moreau
1 Un traité qui invite à la conversion 2 Actes 16.31
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Lecture proposée : Évangile selon Luc, chapitre 5, versets 1 à 11.