Toute créature est comme l’herbe, et toute sa beauté comme la fleur des champs.
Ésaïe 40.6
Deux fois par semaine, le roi Louis IX – plus connu sous le nom de Saint Louis – donnait audience pour juger les affaires courantes. Un jour, une femme de qualité, âgée et richement vêtue, lui demanda un entretien secret. Il la fit entrer dans son cabinet et l’écouta. « Madame, conclut-il, j’aurai soin de votre affaire si de votre côté vous voulez avoir soin de votre salut. On dit que vous avez été belle ; ce temps n’est plus, vous le savez. La beauté du corps passe comme la fleur des champs : on a beau faire, on ne la rappelle point. Il vous faut songer à la beauté de l’âme qui ne finira point. » Ce discours fit impression sur la dame qui s’habilla plus modestement et s’occupa du salut de son âme.
Dans notre monde où le « paraître » a tant d’importance, ce conseil avisé n’est-il pas encore plus d’actualité ? Exacerbé par la publicité, le culte du corps devient une réelle obsession pour beaucoup. Le recours excessif à la chirurgie esthétique inquiète. Cette tendance sociétale à s’attacher à l’apparence dénote un refus de vieillir et, par-delà, une peur de la mort. Pourtant, les années passent inexorablement.
Alors, comme l’a préconisé avec sagesse le roi Saint Louis, n’hésitons pas à prendre de la hauteur. Regardons au-delà du visible pour nous attacher aux valeurs véritables qui ne se flétriront jamais.
Françoise Lanthier
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Lecture proposée : Livre des Proverbes, chapitre 31, versets 29 à 31.