« Celui à qui l’on pardonne peu aime peu. »
Luc 7.47
Cette parole, Jésus l’adresse à un pharisien nommé Simon dont il est l’invité. Ce pharisien n’est pas du tout mal disposé à l’égard du Seigneur. Son invitation n’est pas un piège. Mais il se demande qui est Jésus et aimerait se faire une opinion. Il doute qu’il soit le prophète attendu ou le Messie. Son raisonnement est logique : si Jésus est prophète, il doit savoir que la femme qui pleure à ses pieds est une pécheresse.
Mais Simon s’égare parce qu’il lui manque une dimension capitale. Il lui manque l’amour. Ce n’est pas que Jésus ait plus à lui pardonner qu’à cette femme. Ni moins ! Mais Simon pense n’avoir pas besoin de beaucoup de pardon. Il est plutôt content de lui-même…
Lorsque nous comprenons combien nous sommes misérables, de combien de patience et de miséricorde nous avons besoin de la part de Dieu ; lorsque nous sommes conscients du prix que lui a coûté notre salut, alors nous pouvons l’aimer. Mais l’aimer d’un amour sincère, profond et non plus théorique ou conventionnel.
Alors, les raisonnements corrects à son sujet font place à une relation vivante et personnelle avec lui, dictée par la reconnaissance et l’amour.
Pour savoir combien cela est précieux, il faut l’avoir vécu. Et ceci est à la portée même des plus coupables aux yeux de Dieu.
Richard Doulière
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Lecture proposée : Évangile selon Luc, chapitre 7, versets 36 à 50.