Je ne suis pas venu appeler à la repentance des justes, mais des pécheurs.
Luc 5.32
Luc, dans ce chapitre de son évangile, nous présente Jésus-Christ comme quelqu’un d’attentif aux autres. Il touche un lépreux, aide un paralytique et mange avec un péager. Les mots de l’en-tête sont une réponse aux critiques des religieux d’alors qui ne comprennent pas l’attitude de Jésus à l’égard de ces personnes.
Les religieux se prétendaient justes, comme n’ayant pas besoin de Dieu… Dans son commentaire, William MacDonald précise qu’en réalité les pharisiens n’étaient pas justes1 : ils avaient autant besoin du salut que les autres. Mais ils ne voulaient pas reconnaître leur culpabilité ni avouer leurs péchés. C’est pourquoi ils critiquaient la décision du “médecin” de se rendre chez ceux qui étaient sérieusement malades.
Alors que le lépreux, le paralytique se réjouirent de l’intervention du Christ, les pharisiens restèrent en dehors de la joie. Tout cela parce qu’ils ne voulurent pas poser un regard objectif sur leur vie.
L’humilité nous fait admettre que nous sommes pécheurs et elle précède nécessairement le changement qui sauve. Nombreux sont, hélas, ceux qui pensent qu’ils peuvent se passer du divin médecin. C’est une erreur dramatique.
Matthieu Gangloff
1 Commentaire biblique du disciple, Éditions Joie
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Lecture proposée : Évangile selon Luc, chapitre 5, versets 29 à 39.