Si le grain de blé ne tombe en terre et ne meurt…
Jean 12.24
Jésus est mort. C’est presque banal. Mais pour lui, le Fils de Dieu, “goûter la mort” signifiait quoi ?
Plus que pour nous, la mort était un combat pour lui. Dans le jardin, où il a prié avant d’être arrêté, de même que sur la croix, s’engage un combat de géants. Qui vaincra ? Quand Jésus meurt, il n’est pas vaincu par la mort. Cela semble contradictoire, mais le Tout est accompli1 (ses dernières paroles sur la croix) est bien un cri de victoire. Il remet son esprit entre les mains de son Père. Il entre dans sa présence, et dans le repos.
Sa mort n’était pas une fin inévitable. Il ne meurt pas en pécheur sous la condamnation. Il en parle comme la mort du grain de blé qui se désintègre pour être transformé totalement. Depuis la Création, c’est ainsi. La mort d’un grain de blé n’est pas due à la chute de nos premiers parents. Elle n’est pas malédiction. Elle est renouveau. Jésus est le premier pour qui la mort est à la fois l’effet de la malédiction – la nôtre ! – et une transformation dont le résultat s’observe dès le matin de la résurrection.
Sa mort est encore un sommeil. Cela aussi a dû lui paraître étrange. Dieu ne sommeille ni ne dort2. Mais, sur Golgotha, Jésus entrera dans la nuit qui nous hante tous. Mais là aussi, sa mort sonne le changement. Plus jamais ceux qui le suivent n’auront à craindre la nuit de la mort. Elle devient cette courte nuit dont on se réveille pour être à jamais avec le Seigneur.
Egbert Egberts
1 Jean 19.30 2 Psaume 121.4
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Lecture proposée : Évangile selon Jean, chapitre 12, versets 23 à 28.