Je leur donnerai un cœur qui me sera entièrement dévoué et je mettrai en eux un esprit nouveau, j’ôterai de leur être leur cœur dur comme la pierre, et je leur donnerai un cœur de chair.
Ézéchiel 11.19
Un jour, la baronne Mathilda Wrede, l’amie des prisonniers en Finlande, avait à traverser en voiture une longue et sombre forêt. Le conducteur était un prisonnier libéré, dont la physionomie n’était guère rassurante… On n’entendait d’autre bruit que les pas du cheval et le grincement des essieux de la carriole.
Tout à coup, la voix du cocher interrompt le silence :
– Mademoiselle la baronne a-t-elle sur elle l’argent qui doit être remis à la poste ?
– Mais oui !
– Et pourtant Mademoiselle a le courage de traverser la forêt seule avec moi, sachant que j’ai commis un meurtre pour voler quelques pièces ! Vous n’avez donc pas eu peur de moi ?
– Non, Ajalmar, car lorsque tu as commis toutes ces mauvaises actions, tu étais mauvais et sans Dieu. Aujourd’hui tu ne l’es plus ; j’ai confiance en toi.
Mathilda a prononcé ces mots d’un ton bienveillant et parfaitement calme. Un long silence les suit. Puis soudain, de violents sanglots soulèvent la poitrine de l’ancien malfaiteur, et ce cri jaillit d’un cœur profondément remué :
– Ô mon Dieu, je te remercie, elle me croit bon ; elle croit en moi !
D’après le récit d’Ingeborg Maria Sick
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Lecture proposée : 2ème lettre aux Corinthiens, chapitre 5, versets 16 à 21.