Comme le vin venait à manquer, la mère de Jésus lui dit : « Ils n’ont plus de vin ».
Jean 2.3
Dans la société juive du 1er siècle, les noces duraient une semaine.
Le marié et sa famille étaient chargés de fournir la nourriture et la boisson pour tous les participants. Se trouver à court de vin plongeait les hôtes dans un profond embarras.
Or c’est ce qui se passe. Étant invitée à la fête, la mère de Jésus le comprend et ne peut rester indifférente. Elle est probablement une proche de cette famille, et elle veut leur éviter un camouflet. Mais que faire ? Elle interpelle son fils. Sans doute a-t-elle intuitivement confiance qu’il ne pourra pas rester insensible à la situation. Alors elle lui dit : « Ils n’ont plus de vin. »
J’aime ce récit de l’Évangile, où Jésus vient se mêler aux fêtes qui jalonnent notre existence, soulignant ainsi son intérêt pour les humains que nous sommes. Il se laisse concerner par nos besoins de toute nature. Qu’ils soient matériels, physiques ou spirituels. Il est prêt à répondre à la sollicitation de sa mère, mais à sa manière, au moment opportun. Il ordonne de faire remplir d’eau six grands vases de pierre, à ras bord, et d’y puiser. À la grande surprise du maître de la fête ! Celui-ci s’aperçoit qu’il s’agit d’un vin exquis. Il ne manque pas d’exprimer son étonnement. Il y a de quoi !
Par ce signe (ou miracle), Jésus atteste sa miséricorde. Plus encore, il manifeste sa gloire et son autorité de Créateur. C’est pourquoi ses disciples croiront en lui.
Guy Gentizon
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Lecture proposée : Évangile selon Jean, chapitre 2, versets 1 à 11.