« Je veux bien ! »

« Veux-tu être guéri ? »
Jean 5.6

Ce paralysé couché près de la piscine n’a rien demandé. C’est Jésus qui prend l’initiative. Sa question est surprenante. N’était-il pas évident que le malade désirait la guérison ? Depuis 38 ans qu’il était là ! La question de Jésus est importante en ce qu’elle souligne la nécessité de la volonté de guérir. C’est comme s’il disait : Veux-tu vraiment être guéri ?
Finalement, la situation du paralysé n’était pas que désagréable. Il est aux premières loges pour un spectacle fait de suspense : « Qui, cette fois, arrivera le premier dans l’eau quand elle sera agitée ? » N’est-ce pas tout, sauf banal, que de voir quelqu’un en sortir épanoui d’être guéri ?
Et puis, ce pauvre homme, rencontré là depuis tant d’années, probablement qu’on le plaignait. On lui faisait la charité, on s’occupait de lui, au moins de temps en temps…
Tout compte fait, avait-il vraiment envie d’être guéri ?
Et nous ? Nous voulons bien l’action de Dieu. Mais « bien vouloir » c’est vouloir plutôt mal.
Réfléchissons. Nous allons à Dieu avec nos inquiétudes, nos doutes, nos mauvaises habitudes… Un mot de lui peut nous en affranchir. Mais au fond, nous n’avons peut-être pas tellement envie de quitter notre petit univers mesquin. Nous en avons pris l’habitude. On nous plaint, on s’occupe de nous. Finalement, nous sommes malades ; mais pas mécontents de l’être.
Nous demandons la délivrance. Mais la voulons-nous réellement ?

Richard Doulière

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Lecture proposée : Évangile selon Jean, chapitre 5, versets 1 à 18.

 

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