Les mages entrèrent dans la maison, virent l’enfant avec Marie, sa mère et, tombant à genoux, ils lui rendirent hommage.
Matthieu 2.11
Épiphanie est un mot d’origine grecque qui signifie « manifestation » ou « apparition ». En effet, cette fête chrétienne célèbre le Messie qui se révèle au monde, s’incarnant en Jésus, ce petit enfant présenté aux bergers puis aux mages venus d’Orient pour l’adorer.
Jusqu’à la fin du 4ème siècle, l’Épiphanie, fêtée le 6 janvier, est la grande et unique fête chrétienne de la manifestation du Christ dans le monde. Puis la fête de Noël s’imposera le 25 décembre pour commémorer la naissance de Jésus.
Dans l’Église arménienne, l’Épiphanie est restée l’une des plus grandes fêtes de l’année, Noël étant célébré selon l’usage ancien le 6 janvier. On y fête également la « manifestation » du Christ lors de son baptême dans le Jourdain. Selon les anciennes traditions familiales, un enfant ne devient le fils de son père que le jour de sa présentation à celui-ci et de la reconnaissance du fils par son père. L’évangéliste Luc nous dit qu’alors que Jésus priait, le ciel s’ouvrit et le Saint-Esprit descendit sur lui, sous une forme corporelle, comme une colombe. Une voix retentit alors du ciel : Tu es mon Fils bien-aimé. Tu fais toute ma joie1. Le baptême de Jésus dans le Jourdain correspond donc à cette présentation du Fils au Père et à la reconnaissance du Fils par son Père céleste.
En Jésus, Dieu, qui nous aime, se manifeste au monde pour réconcilier chaque homme avec lui-même !
Bernard Grebille
1 Luc 3.21-22
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Lecture proposée : Évangile selon Jean, chapitre 3, versets 16 à 18.