S’ils n’écoutent pas Moïse et les prophètes, ils ne se laisseront pas persuader, même si quelqu’un ressuscite.
Luc 16.31
Essayez de lancer la conversation sur l’existence du paradis, et vous ne serez pas déçu du résultat ! La plupart des gens vous parleront des croyances du Moyen-Âge, ou des dangereuses illusions de fanatiques prêts à tout pour y aller.
Fin observateur de toutes les croyances, l’historien des religions Mircea Eliade a traité à sa manière cette question : « Quand on ne croit plus au paradis, on commence à croire au spiritisme »1. Il souligne ainsi le danger de la « mauvaise foi » (au sens propre et au sens figuré !).
L’être humain est ainsi fait qu’il a besoin de croire. S’il ne croit pas la vérité de l’Évangile, il est prêt à croire tous les mensonges possibles, notamment ceux qui concernent l’au-delà.
Dans la lecture proposée, Jésus raconte l’histoire de Lazare, un pauvre, et d’un riche. Le premier s’est retrouvé au paradis et le second dans le séjour des morts. À la fin de la conversation, le riche demande que Lazare soit envoyé pour avertir sa famille des souffrances qu’il traverse, et que traverseront ceux qui n’iront pas au paradis.
Jésus conclut son récit par le verset du jour. Il souligne ainsi que même sa propre résurrection ne convaincra pas ceux qui ont décidé de ne pas croire.
Maintenant, Jésus est ressuscité : nous laisserons-nous persuader ?
Jean-Louis Théron
1 Fragmentarium, 1989
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Lecture proposée : Évangile selon Luc, chapitre 16, versets 19 à 31.