Mon peuple est décidé à me tourner le dos. On les appelle à regarder vers le Très-Haut, mais jamais aucun d’eux ne daigne élever le regard.
Osée 11.7
Vous connaissez peut-être ce chant de Jacques Brel : « Aimer jusqu’à la déchirure ». Dieu aime ainsi, dans un amour qui n’est ni au rabais, ni une prison. Cet amour, il l’a manifesté d’abord envers Israël. Le prophète Osée en est le chantre alors que l’armée assyrienne est aux portes de Samarie, capitale d’Israël en ce temps-là. Dieu aime ce peuple : il l’a guidé, porté sur ses bras comme un nourrisson contre ses joues. Il l’a conduit par des “cordes d’amour”. Mais Israël s’est refusé à lui. Il n’y a pas eu de répondant. Cet amour si vulnérable a été rejeté. Israël a tourné le dos à Dieu.
Le verset cité ci-dessus révèle la déchirure profonde dans le cœur de Dieu. S’il était devenu haine, cela aurait été facile, mais ce n’est pas le cas. Son amour est trahi et le peuple disparaît sans même un dernier regard pour son Dieu. C’est terrifiant !
Alors quelle surprise : Comment pourrais-je t’abandonner, ô Ephraïm ?1 Dieu ne peut devenir infidèle. Il est Dieu. Le mal n’aura aucune prise sur lui. Il viendra faire grâce. Car le temps ne guérit pas le mal : Dieu le fait. Il en paiera le prix plein par le don de son Fils.
Et nous, si aptes à décevoir et à déchirer son amour ? Le même sacrifice qui guérira le cœur d’Israël guérit le nôtre. Nous ne sommes pas livrés à la tolérance de Dieu, mais à son amour.
Egbert Egberts
1 La tribu d’Éphraïm était la plus importante du royaume d’Israël
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Lecture proposée : Livre du prophète Osée, chapitre 11.