Sur son passage, les gens étendaient leurs manteaux sur le chemin.
Luc 19.36
Je lisais dernièrement qu’un luxueux tapis rouge de 4 km avait été déployé pour la visite du président d’un pays d’Afrique. Il se rendait à quelques kilomètres de sa capitale dans une petite ville construite récemment. Le revenu moyen par habitant dans cette région étant plus que 12 fois inférieur à celui d’un Français, on comprend que cela ait fait jaser. L’article ne le précisait pas, mais il m’étonnerait fort que les habitants de l’endroit aient spontanément voulu marquer leur déférence en déroulant ce tapis. Comme tout dictateur, ce chef d’État en connaît un rayon quant à ce qui a trait au culte de la personnalité. Et selon l’adage disant qu’on n’est jamais mieux servi que par soi-même, tout porte à croire que le tapis a été commandé par le président… mais payé par le contribuable.
Tout autre est le comportement des habitants de Jérusalem lorsque Jésus y fait son entrée quelques jours avant la Pâque juive. Spontanément, les gens déposent leurs vêtements devant l’ânon qui porte le véritable Roi d’Israël. Lui cependant n’est guère intéressé par cette popularité. Pas plus qu’il n’en est dupe. Seule lui importe, non l’admiration des hommes, mais la satisfaction de leur besoin véritable. Ce qui le conduira à mourir à leur place (et à la nôtre !) quelques jours plus tard. Lui est vraiment digne de la révérence de quiconque.
Apportons-la-lui de tout cœur ! Voulez-vous ?
Claude Siefert
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Lecture proposée : Évangile selon Luc, chapitre 19, versets 28 à 40.