Personne ne peut aller au Père autrement que par moi, dit Jésus.
Jean 14.6
Le cardinal Léon-Joseph Suenens, ancien primat de Belgique, a écrit que l’être humain « aura à opter, en pleine lucidité et liberté adulte, pour accepter, oui ou non, que sa vie soit animée par Jésus-Christ. Nul adulte ne peut être chrétien par procuration, la décision est entre ses mains. »1
Et il poursuit : « Cela nous accule tous à un rude examen de conscience. Si je m’examine moi-même j’ai à me poser la question suis-je vraiment converti, c’est-à-dire ai-je accepté de vivre le retournement d’âme, la metanoia2, qui non seulement me soustrait au péché – ce qui est un préalable –, mais qui m’arrache aussi tous les jours à ma sagesse, à ma vision des choses, à ma prudence, à mes critères habituels ? Est-ce que j’ai accepté vraiment que le Christ soit pour moi : chemin, vérité et vie… ? […] Pour devenir vraiment chrétien, il faut accepter en pleine conscience de se convertir au Christ : on n’échappe pas à ces exigences. »
Si un cardinal peut tenir à son sujet de tels propos, c’est parce qu’il a compris que, dans la Bible, Parole de Dieu, tout être humain, quel qu’il soit, est appelé à ce choix essentiel dans sa vie. Si on peut être par naissance et par culture dans la sphère chrétienne, c’est-à-dire “chrétien par procuration”, il n’y a qu’une façon d’être vraiment chrétien aux yeux de Dieu, c’est de se convertir.
Êtes-vous chrétien ? Et si oui, de quel type ?
François-Jean Martin
1 In Une nouvelle Pentecôte, Éditions Desclée De Brouwer, 1978
2 Mot grec employé pour conversion dans le Nouveau Testament.
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Lecture proposée : Évangile selon Jean, chapitre 14, versets 1 à 14.