Notre Père, toi qui es dans les cieux, que tu sois reconnu pour Dieu.
Matthieu 6.9
Dans un de ses romans, l’écrivain américain Ernest Hemingway (1899-1961) parodie la prière appelée communément le « Notre Père » : « Notre Néant qui es dans le néant, que ton nom soit néant, que ton néant vienne, que ton néant soit fait sur le néant comme au néant. Donne-nous aujourd’hui notre néant quotidien. Délivre-nous du néant, car c’est à toi qu’appartiennent le néant, le néant et le néant ». Ce texte pathétique et nihiliste reflète la pensée de quelqu’un qui vit sans Dieu et sans espérance.
Quel contraste avec la prière donnée comme modèle par Jésus à ses disciples ! Il nous dit que nous pouvons nous adresser à Dieu comme à un Père : Notre Père, toi qui es dans les cieux, que tu sois reconnu pour Dieu, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite, et tout cela, sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd’hui le pain dont nous avons besoin, pardonne-nous nos torts envers toi comme nous pardonnons nous-mêmes les torts des autres envers nous. Garde-nous de céder à la tentation, et surtout, délivre-nous du diable. Car à toi appartiennent le règne et la puissance et la gloire à jamais 1.
Quelle grâce de pouvoir nous adresser ainsi à Dieu ! Ne nous contentons pas de la réciter, mais prions dans l’esprit de cet exemple. Dieu, qui nous a tirés du néant, veut nous amener à une relation vivante avec lui. Pour ceux qui lui appartiennent, la finalité est le ciel. Quelle destinée exaltante !
Françoise Lanthier
1 Matthieu 6.9-13
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Lecture proposée : Psaume 36, versets 1 à 9.