Dans sa hâte, elle le laissa tomber et l’enfant en demeura estropié.
2 Samuel 4.4
Ce n’est qu’au bout d’une trentaine d’années que ce chrétien me raconte les péripéties de sa naissance. « J’étais tellement chétif à la naissance, sans mouvements ni cris, que la sage-femme crut que j’étais mort-né. Elle m’a alors mis à la poubelle. Heureusement, après un bon moment, elle a vu quelque chose bouger, s’est approchée et a vu que j’étais vivant. Elle m’a pris, m’a nettoyé et enveloppé pour que je ne prenne pas froid. »
L’erreur humaine provoque parfois des drames qui marquent pour la vie, tel le fils du roi de notre lecture du jour. « La faute à “pas de chance” », comme dit la maxime populaire. La servante a voulu bien faire en se sauvant avec lui pour le protéger. Elle l’a effectivement sauvé d’un massacre, mais une chute rendit l’enfant boiteux des deux pieds sans pouvoir se rétablir.
La vie peut paraître injuste, mais le parcours de cet enfant devenu grand ne s’arrête pas là : les circonstances vont tourner en sa faveur. Il va être pris en charge par l’ami de son père, devenu roi. Il mangera à sa table, véritable honneur, et les terres de son père et ses serviteurs lui seront rendus.
Nous pouvons comparer ce récit biblique à ce que Dieu veut faire pour nous . Nous sommes perdus, incapables de nous relever. Mais en Christ il nous donne une vie nouvelle. Et nous pourrons manger « à sa table ».
Bernard Delépine
__________________
Lecture proposée : 2ème livre de Samuel, chapitre 9, versets 3 à 11.