… parce que tu as obéi à ma voix.
Genèse 22.18
À sept reprises Dieu spécifia à Abraham en quoi consisterait sa promesse : une postérité nombreuse, un pays, et la bénédiction à travers lui de toutes les nations de la terre. Or, Dieu précise, lors de l’intervention qui suit le sacrifice consenti d’Isaac, que cette dernière promesse est le fruit d’une foi obéissante. La foi qui ne conduit pas à une obéissance sans hésitations ni restrictions n’est plus la foi ; c’est tout juste une croyance, une religion voire une illusion.
On imagine parfois que la foi est une conviction. Elle l’est, mais toujours une conviction qui se traduit en détermination et mise en œuvre. Jacques dira : Tu crois qu’il y a un seul Dieu […] ; les démons le croient aussi et ils tremblent.¹ Cela ne les conduit pas à une démarche de retour au Créateur. C’est une conviction intellectuelle parfaitement stérile, inutile. Certes, ce qui a permis à Dieu de considérer Abraham comme juste et d’en faire son ami, c’est le fait qu’il eut foi en Dieu.² Mais ce n’est pas moins parce qu’Abraham traduisit sa foi en obéissance que les promesses se traduiraient en accomplissement, partiellement déjà, totalement demain.
Jésus disait : Heureux ceux qui écoutent la Parole de Dieu et qui la mettent en pratique.³
C’est à cette lumière qu’il nous est utile de nous interroger sur la réalité de ce que nous appelons notre foi.
Richard Doulière
¹ Jacques 2.19 ² Genèse 15.6 ³ Lecture proposée
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Lecture proposée : Évangile selon Luc, chapitre 11, versets 27 et 28.