Tous les cieux proclament combien Dieu est glorieux, l’étendue céleste publie l’œuvre de ses mains.
Psaume 19.2
Dans son récit La nuit de feu1, le romancier Eric-Emmanuel Schmitt raconte l’expérience spirituelle qui l’a marqué de façon décisive alors qu’il randonnait dans le massif du Hoggar au Sahara. Égaré en pleine nuit dans le désert montagneux, en danger de mort, il prend conscience sous l’immense voûte étoilée d’une autre réalité. Il rencontre celui qu’il appellera Dieu en dépit de toutes ses réticences de philosophe. Il en réchappe et en ressort transformé. Méditant sur cette expérience, il confie : « Sur terre, ce ne sont pas les occasions de s’émerveiller qui manquent, mais les émerveillés ».
En effet, combien ont encore des yeux pour s’émerveiller de la beauté fascinante de l’univers ? Combien éprouvent le vertige que procure la contemplation d’un ciel étoilé en été, loin des lumières de la ville ? Notre environnement est de plus en plus artificiel, endommagé par l’action de l’homme. Nous évoluons de plus en plus dans le monde virtuel des écrans avec le risque de devenir insensibles à la beauté de la nature. Puissions-nous être encore capables de nous émerveiller de cette création qui nous dépasse infiniment ! Puissions-nous surtout nous éveiller à ce Dieu qui en est l’auteur et qui cherche à se révéler à nous au travers de telles merveilles !
Bernard Grebille
1 La nuit de feu, Eric-Emmanuel Schmitt, éditions Albin Michel
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Lecture proposée : Psaume 19, versets 2 à 7