Et voici qu’un lépreux s’approcha et se prosterna devant lui en disant: Seigneur, si tu le veux, tu peux me rendre pur.
Matthieu 8.2
En Alsace, plusieurs villes ont une rue des Bonnes Gens. C’est ainsi qu’autrefois on désignait les lépreux. Ils inspiraient une telle crainte qu’on employait cet euphémisme pour parler d’eux. De la même manière, l’expression Gutleuthaus – ou ou maison des Bonnes Gens – désignait une léproserie.
Ces endroits, qui font aujourd’hui partie de la ville, étaient à l’époque situés hors les murs, à l’écart des routes de passage. Il fallait éviter à tout prix le contact entre malades et bien portants. Si quelqu’un était atteint de la lèpre, il était mené à l’église pour assister à ses propres obsèques. Ensuite il était considéré comme mort, relégué dans une léproserie. Revêtu d’un vêtement reconnaissable de loin, il devait avertir quiconque s’approcherait de lui en agitant une clochette ou une crécelle.
Dans la Bible, la lèpre est une image du péché qui contamine le cœur de l’homme. Dans les évangiles, nous voyons Jésus s’approcher des lépreux, les toucher et les guérir. Par ce geste stupéfiant, à la fois physique et symbolique, il a voulu montrer à tous qu’il avait aussi le pouvoir de guérir de la lèpre du péché tous ceux qui viendraient à lui. Jésus peut vraiment faire des lépreux que nous sommes par nature de Bonnes Gens aux yeux de Dieu, des hommes et des femmes purifiés et transformés par sa grâce !
Bernard Grebille
__________________
Lecture proposée : Évangile de Marc 1, chapitre 1, versets 40 à 45