… j’ai appris à être content de l’état où je me trouve. Je sais vivre dans l’humiliation, et je sais vivre dans l’abondance.
Philippiens 4.11, 12
C’était le 9 mai en 1873, en Autriche. On parlait de vendredi noir ! La crise était telle qu’actions et obligations venaient de perdre cent pour cent de leur valeur
Dans son livre Les Strauss, rois de la valse dans la Vienne romantique, Hans Fantel raconte1 qu’« Un milliardaire de la veille se trouva ainsi réduit à faire lui-même sa cuisine. Il n’en continuait pas moins, avant de se mettre à table, à secouer la cloche pour appeler le valet qu’il n’avait plus.
– Je ne me plains pas, disait-il. Je suis servi rapidement. Je me sonne et j’arrive ».
Ne dit-on pas que nul n’est mieux servi que par soi-même ?
L’histoire ne mentionne guère d’époques où nos pays auraient connu une abondance telle que la nôtre. Or, jamais sans doute, aucune ne semble s’être caractérisée par autant d’ingratitude, plaintes, grèves, ou manifestations.
Le chrétien authentique, devrait faire exception. Paul donne l’exemple. Que les circonstances fussent favorables ou difficiles, il les vivait avec reconnaissance. La pénurie ne le précipitait pas à la banque faire un emprunt ! C’est lui qui disait aux Romains : Ne devez rien à personne… sinon de vous aimer les uns les autres. Il ramenait ses dépenses à l’échelle des possibilités. L’ex milliardaire de Fantel avait su tout perdre sans se lamenter. De lui aussi nous avons à apprendre.
Richard Doulière
1 Sélection du Livre, page 491.
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Lecture proposée : Lettre aux Philippiens, chapitre 4, versets 10 à 14.