« Oui, Seigneur, mais les petits chiens, sous la table, mangent les miettes des enfants. »
Marc 7.28
Plus exactement, à cause de la foi que montrent ces mots !
Syro-phénicienne, la femme qui les a prononcés comprend fort bien que Jésus, venu pour le peuple d’Israël, ne doit pas jeter aux chiens le pain des enfants. Mais les miettes tombées sous la table et qu’on balayera ensuite suffiront pour chasser le démon dont sa fille est victime. Quelle foi formidable ! Ce n’est pas pour rien que ce récit fut conservé pour être connu du monde entier !
Et quelle humilité. Jésus lui a rappelé sa qualité de païenne, l’a mise au rang des petits chiens… J’aime qu’il ait dit « petits chiens » plutôt que « chiens » ; j’y vois une sérieuse atténuation de l’insulte. C’en est quand même une. La femme a eu la simplicité de ne point s’en vexer. Elle a persévéré, insisté, humblement. Le récit moins court qu’en fait Matthieu dit qu’elle avait d’abord beaucoup crié derrière Jésus et ses disciples. Or, Jésus avait commencé par ne pas lui répondre un seul mot. N’était-ce pas le pire ? Je sais que cela fait mal d’écrire une lettre de démarche et de ne jamais recevoir de réponse. Cela ressemble tellement au mépris le plus total !
Et bien, la Syro-Phénicienne n’a pas lâché le morceau. Elle a réclamé des miettes. Venant de lui, les miettes seraient formidables. Elles suffiraient à délivrer sa fille !
Si nous avions seulement un peu de foi !
Richard Doulière
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Lecture proposée : Évangile selon Marc, chapitre 7, versets 24 à 30