Peu de chose, pourtant…

Jésus pleura…
Jean 11.35

Quand vous me lirez, il y aura 4 ans dĂ©jĂ . Je rentrais de l’enterrement de ma belle-sÅ“ur, triste de savoir mon frère maintenant seul. J’y avais rappelĂ© JĂ©sus pleurant l’immense souffrance du monde non loin de la tombe de Lazare.
Lorsque je gagnai ma place dans le TGV, le couple qui se trouvait en face rĂ©pondit Ă  mon bonjour par un lumineux sourire. Cela me rĂ©chauffa le cÅ“ur. Pourtant, ce n’était pas que tout allait sans problème pour eux, car je vis ensuite l’épouse s’efforcer de refouler des larmes bien proches. Dans mon cÅ“ur, je priai pour elle et continue Ă  le faire. Il n’y eut point d’échange. Mais, les quittant, je leur glissai quelques mots d’encouragement.
Avant de rentrer chez moi, je fis quelques courses utiles après mes trois jours d’absence. À la caisse arriva une très jeune fille probablement étrangère qui me gratifia, elle aussi, d’un magnifique sourire. Combien cela me fit du bien !
Un couple dâ€™Ă¢ge moyen dans un compartiment de TGV ? lieu devenu si anonyme? et une jeune fille Ă  une caisse de grand magasin et qui, sans raison apparente, sourient Ă  un vieillard ! Vous Ă©tonnerai-je si je vous dis que j’en fus profondĂ©ment Ă©mu et pris la dĂ©cision intĂ©rieure de multiplier mes propres sourires ? Il y a tant de souffrances autour de nous. Se rĂ©jouir avec ceux qui se rĂ©jouissent, pleurer avec ceux qui pleurent, bien sĂ»r, mais le leur « dire » avec un sourire vrai, nourri de l’amour que Dieu verse en nos cÅ“urs.

Richard Doulière

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Lecture proposée : Évangile selon Jean, chapitre 11, versets 17 à 35.

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