Jésus leur dit aussitôt : Rassurez-vous, c’est moi, n’ayez pas peur !
Matthieu 14.27
Mon père était marin au long cours et il ne revenait à la maison que tous les six mois ou plus. L’une de mes craintes d’enfant était de ne pas le reconnaître à son retour. Un jour, alors que ma mère m’avait envoyé faire une course à l’épicerie, je vis mon père au bout de la route. Mais j’eus un doute, car il n’était parti que depuis quelques jours. Dans mon désarroi je courus vers ma mère. Mon père entra à son tour, il nous embrassa et nous parla. C’était bien lui ! Une blessure à la main était à l’origine de ce retour plus rapide que prévu.
Je peux comprendre la frayeur des disciples, lorsqu’ils virent Jésus marchant sur les eaux vers leur barque. Ils avaient besoin, au sein de la tempête qu’ils affrontaient, de savoir que Jésus n’était pas le fruit de leur imagination. Jésus leur en donna la preuve en montant dans leur barque et en calmant la tempête. Ce récit a pour but de chasser nos doutes et de fonder notre foi sur l’Évangile. Un Jésus virtuel ne serait d’aucun secours face aux réalités de la vie. La foi en Jésus-Christ engendre la confiance, tandis que la superstition suscite la peur. Jésus n’est pas un fantôme ! Ne restons donc pas dans le trouble, mais demandons-lui de nous rassurer par sa parole en nous dévoilant la réalité de sa présence.
Alain Monclair
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Lecture proposée : Évangile selon Matthieu, chapitre14, versets 22 à 33.